Logistique

J-5

6h30 – debout, comme tous les matins, mais je pars à la gare – c’est Mr qui déposera la petite à l’école

9h – j’arrive au cabinet. D m’avait dit qu’à 9h10, je serais la première à passer, que ce serait rapide, mais il y a déjà 2 autres personnes dans la salle d’attente.

9h08 – D appelle une autre personne, je commence un tout petit peu à m’inquiéter.

9h15 – D m’appelle – ouf… me dit « Il me semble que vous êtes pressée ? » oh que oui…

9h22 – je cours vers la pharmacie pour le complément de piqûres

9h28 – je cours vers chez l’infirmière ; ça devrait aller, elle démarre à 9h30.

9h30 – je rentre chez l’infirmière, elle est déjà en train de piquer quelqu’un…

9h35 – c’est mon tour

9h40 – je sors de là et cours vers le métro. C’est à 10 minutes de marche, il faudrait que j’y sois dans 5.

9h43 – je me dis que peut-être l’option taxi serait pas mal, mais ça peut être risqué aussi.

9h44 – un bus s’arrête juste devant moi, destination « Montparnasse » – moi : « vous y êtes en combien de temps à la gare ? » – lui : « 20 minutes, peut-être 25 ».

9h45 – je me dis que ça peut le faire, je monte. Je m’avance vers le fond et je regarde l’affichage : « arrivée à la gare Montparnasse dans 29 minutes »… je regarde les horaires de train – ça va pas le faire…

9h46 – je descends du bus ; il m’aura permis de gagner 2 minutes dans ma course vers le métro

9h48 – je suis dans le métro

10h06 – je suis dans mon train, trois minutes avant son départ

10h42 – j’arrive à destination – j’ai une grosse demi-heure d’avance, mais le train d’après serait arrivé beaucoup trop tard

10h50 – je m’arrête dans notre future maison, faire un point avec l’entrepreneur – je lui dis à demi-mot que c’est compliqué, chargé, stressant, allers-retours à Paris, tout ça – il me répond qu’il comprend, il faut bien que j’aille voir mes clients. Oui, voilà, c’est ça…

11h25 – je quitte la maison, les travaux ont bien avancé.

11h30 – je récupère ma fille à l’école – plus jamais de rendez-vous à Paris le mercredi…

 

J-3

17h45 – voiture chargée, petiote assise, c’est parti pour le week-end. Il y a des bouchons, normal pour un vendredi, mais on devrait arriver dans moins d’une heure et demie.

18h15 – on attaque les bouchons, mon GPS commence à paniquer ; je sors l’option de secours : guidage téléphone.

18h45 – je n’ai pas fait la moitié du chemin, la petite commence à chouiner – j’ai oublié de lui prendre de l’eau… vivement qu’on avance un peu, je commence à être à cours de CDs de contes.

19h – les tunnels ont eu raison des deux GPS, je me noie au milieu des tours – au secours.

19h20 – je commence un peu à flipper – la petite a vomi, l’heure de ma piqûre est sérieusement dépassée, je ne sais pas par où je dois aller, ni si je vais réussir à arriver à destination un jour.

19h25 – je m’arrête en warning dans une petite rue un peu sombre, à deux pas d’un restau – je fais mes manips de labo au volant, en me planquant le mieux possible quand du monde passe à côté – j’ai oublié d’emmener l’alcool à 90°, tant pis – je croise les doigts pour que la petite ne voie pas trop ce que je suis en train de faire. Un solvant, une poudre, une deuxième poudre, une piqûre ; une seringue pré-remplie, une seconde piqûre.

19h30 – je respire mieux, du stress en moins ça fait du bien. Je ne suis pas rendue, mais tant pis.

20h30 – deux bouchons d’accidents plus loin, j’arrive enfin à destination. Je pose la petite et ses affaires, j’explique tout à M, réexplique à la puce qui me dit « au revoir maman » – ouf, pas de crise de larmes, nickel.

20h45 – je repars, à pied cette fois, direction le train.

21h06 – je suis dans le train.

21h40 – j’arrive à la soirée, qui a démarré à 19h30… merci Paris et sa banlieue.

 

J

5h – réveil qui sonne, l’impression de ne pas avoir fermé l’œil de la nuit.

5h40 – un beau ciel étoilé nous accompagne alors qu’on quitte la maison, laissant aux grands-parents le soin de gérer la logistique du matin à venir.

5h55 – un joli renard nous accompagne sur une centaine de mètres.

6h25 – c’est beau Paris la nuit – et puis surtout, ça roule tellement mieux…

6h50 – comme dit la dame, « que voulez-vous, on doit encore être à l’ère napoléonienne », on remplit une dizaine de pages avec nos noms, adresse, numéros de téléphone – personnes à prévenir, consentement, déclaration sur l’honneur (encore…),…

Et puis l’attente, en chambre, en charlotte, sur brancard,… nostalgie de la simplicité et du pragmatisme bataves…

On finit par avoir le droit de sortir, après ce petit chiffre : 4. C’est pas beaucoup, mais c’est.

Voilà.

On verra.

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23 commentaires pour Logistique

  1. Fortuna dit :

    Ben c’est pas si mal 4 !!! 4 embryons potentiels !!! Et un suffira hein? Repose-toi bien, la fécondation est en cours ;-). J’attend la suite avec toi. Je t’embrasse.

  2. Automne dit :

    J’espère fort pour toi et ses petites particules d’espoir ❤️

  3. bulle007 dit :

    🍀🍀🍀🍀🍀🍀🍀🍀🍀🍀
    Avec toi par la pensée !
    Je t’embrasse très fort
    💚💚💚💚💚💚💚💚

  4. Estelle dit :

    De tout coeur avec vous dans cette folle course qu’est la vie,…. Qui mérite tant d’être donnée en partage !
    With love 💕 💕 💕

  5. Oui c’est pas beaucoup et cest déjà tellement. Jamais eu autant ^^ On ne cesse de le dire… c’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité ! Je pense fort à toi pour la suite 🙂 tiens nous vite au courant. Plein de bisous

  6. Quelle logistique de folie. Je croise très très très fort que cette petite ponction vous donne une belle surprise. Vous transférez deux embryons si vous pouvez?

  7. Pénélope dit :

    Quelle foutue course contre la montre ! Haletant et stressant rien qu’à te lire. T’es une warrior 😘 Je suis allée lire des nouvelles plus loin, je croise bien fort pour que les 2 embryons de cette couvée héritent de ta combativité ! 🍀🍀🍀💚💚💚

  8. pmavie dit :

    Impressionnante l’organisation ! Je rattrape mon retard alors j’attends de lire ton prochain article ! 😉

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